SELON L'OPMECI...
Environ la moitié des créateurs de richesses en Côte d’Ivoire voient leurs affaires ou PME disparaitre dès les quatre (04) premières années d’existence.
Leur risque de se retrouver au chômage est sept fois supérieur à celui des adultes et près de 7 millions de jeunes chômeurs sont à la recherche d’un travail. L’OPMECI interpelle les pouvoirs publics pour une génération de jeunes travailleurs confrontés à un dangereux mélange de chômage élevé, d’inactivité et de travail précaire.
Et pour beaucoup de dirigeants, avoir une PME sans le soutien de l’Etat de Côte d’Ivoire ne garantit pas la survie de l’entreprise. Le processus d’une politique d’assistance, d’encadrement et de développement des PME en Côte d’Ivoire quasi inexistant dans la pratique, nous conduit à repenser et à réorganiser nos politiques économiques et sociales visant à réduire de moitié les PME qui disparaissent précocement d’ici 2015.
L’absence d’une politique sincère d’encadrement et surtout de financement des PME/PMI est l’un des principaux risques qui cause la disparition précoce des entreprises de notre époque. Si la tendance actuelle se poursuit, la Côte d’Ivoire risque de devenir plus fragmentée et conflictuelle. Une longue pénurie d’emplois décents, des investissements insuffisants et une sous-consommation minent la stabilité sociale de base sur laquelle repose nos sociétés démocratiques et qui veut que le progrès profite à tous.
Ainsi convient-il de réexaminer les engagements de l’Etat de Côte d’Ivoire en faveur des PME/PMI dont leurs rôles de pourvoyeuses d’emploi facilitent l’insertion sociale et surtout représentent un vecteur de réduction de la pauvreté, ainsi que le respect de la dignité humaine.
L’OPMECI soutient que la croissance économique est une condition essentielle, mais non suffisante, pour faire reculer le chômage et la pauvreté.
Cet objectif suppose que la croissance s’accompagne d’un changement de cap en faveur des créateurs de richesses et des dirigeants des PME/PMI, impliquant des modifications aux niveaux des institutions administratives, de la législation, des règlements et pratiques qui font partie du processus qui créé et qui pérennise des handicaps, empêchant les PME d’être source de solution aux chômages et lutter efficacement contre la pauvreté en Côte d’Ivoire.